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Il y avait des précédents pour les animaux, mais pas pour les plantes... Dans les années 1970, Jean-Yves Lesouëf a alors en tête un concept original : créer le premier jardin au monde dédié à la culture, à la conservation et à la présentation de plantes en voie de disparition.

Le premier "SAMU pour les plantes au bord de l'extinction"

« A l’époque, je n’ai ni formation universitaire ni diplôme. Je suis pépiniériste chez mon père. Je m’intéresse beaucoup aux animaux et aux plantes, je passe beaucoup de temps à lire, à les étudier et les observer. Je voyage… Et c’est en voyageant en Espagne, dans les Mascareignes, aux Seychelles que je rencontre malheureusement des plantes qui me semblent en danger de disparition immédiate. Certaines n’existant que dans un seul site de la planète, je m’interroge pour savoir ce qu’il faut entreprendre. Perdre une plante sauvage, c’est perdre des millions d’années d’évolution et c’est irrémédiable… Le projet débute alors dans les années 70 avec l’idée de créer le premier jardin botanique mondial dédié à la conservation de plantes en danger » - Jean-Yves Lesouëf

Rapidement, le Jardin du Conservatoire botanique devient la vitrine d'un établissement public, scientifique et technique, dont les actions sont bien plus vastes.

Un lieu idéal

La création du Conservatoire botanique dans cette coulée verte a permis de mettre en valeur un site exceptionnel de 30 hectares, constitué de différents milieux où se côtoient des plantes en provenance du monde entier, qui jouissent du microclimat favorable régnant dans ce vallon encaissé.

C'est de plus un beau projet de réhabitilitation de carrière qui offre de majestueuses falaises.

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Le Vallon du Stang-Alar

Le Jardin du Conservatoire botanique national de Brest vous invite à la découverte du monde végétal en famille sur 30 hectares. Traversez la bambouseraie, prenez de la hauteur à l’ombre des eucalyptus et éveillez vos sens ! Choux marins, séquoias géants et fougères arborescentes vous font voyager autour du monde. Ne manquez pas les serres tropicales avec les plantes les plus rares et les plus menacées de la planète...

Ce site exceptionnel est agréé Conservatoire botanique national et labellisé Jardin remarquable et Jardin botanique de France. Il est visité chaque année par 400 000 personnes.

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Globalement, le Conservatoire botanique cultive dans ses espaces de culture et stocke en banque de graines plus de 4000 espèces végétales. Afin de lutter contre la disparition définitive de plantes dans l’Ouest de la France mais aussi dans les hauts lieux de biodiversité mondiaux, il conserve plus particulièrement 2200 espèces disparues ou en voie de l'être.

Le Jardin du Conservatoire botanique

Le Conservatoire cultive et présente au public dans les 30 hectares de jardin conservatoire et les 1 000m² de serres tropicales des espèces végétales sauvages ou ornementales. Elles sont réparties par zones géographiques et dans des ambiances paysagères dédiées. Au-delà de la conservation, ces mises en scène permettent de sensibiliser le public à la diversité du monde végétal.

En chiffres - 2250 espèces végétales dans le Jardin du Conservatoire botanique dont 430 dans les serres tropicales.

Les serres techniques et la pépinière

En plus du Jardin du Conservatoire, le Conservatoire dispose d’espaces techniques entièrement dédiés à la culture, à la reproduction et à la multiplication d’espèces végétales : 500m² de serres techniques et 1000m² de pépinière. Ces équipements permettent de mieux comprendre le contexte optimal de reproduction et de vie des espèces, de les acclimater, de mener des programmes d’expérimentation ou encore de les multiplier en attente de réintroduction.

En chiffres - 830 espèces végétales dans les espaces techniques.

La banque de graines

Quelques millions de graines dorment dans les 5 congélateurs du Conservatoire, dont certaines depuis 1976 ! Les stocker par -18°C permet de garantir une préservation maximale de leur biodiversité sur le long terme et de rendre possible de futures réintroductions si l’espèce venait à disparaître définitivement de la surface de la Terre. Ce fût d’ailleurs le cas pour Cylindrocline lorencei.

L’objectif étant de pouvoir disposer d’un stock de graines fertiles, le Conservatoire sort régulièrement des lots de graines pour tester leur viabilité.

La recette n'est un succès que si le processus de congélation est optimal. Pour cela il faut :

  • collecter les graines, sur le terrain ou dans les espaces de culture, en notant bien le nom de la plante, le lieu de la collecte, la date…
  • nettoyer, trier et compter les graines,
  • les identifier par un numéro de lot,
  • les sécher au dessiccateur,
  • tester leur viabilité avant de les conditionner en sac tricouches sous vides pour un stockage à -18°C.

Toutes les informations collectées tout au long du processus sont intégrées dans une base de données.

En chiffres - 2015 espèces végétales en banque de graines dont 270 de l’Ouest de la France.

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Les trésors végétaux au Jardin du Conservatoire botanique national de Brest

Depuis la création du Conservatoire botanique, le Centre de documentation collecte, sélectionne et conserve des documents historiques et contemporains consacrés à l'étude et à la préservation des plantes sauvages et des milieux naturels des hauts lieux de biodiversité mondiaux et de l’Ouest de la France. Aujourd’hui, riche de plus de 57000 références, le Centre de documentation représente l’un des plus importants fonds documentaires physiques spécialisés des régions Bretagne, Normandie (Basse-Normandie) et Pays de la Loire.

Un fonds documentaire scientifique et technique

En plus de la botanique, des sciences de la végétation et de la conservation, le centre de documentation propose aussi un fonds documentaire dédié aux sciences écologiques et biologiques, à l’environnement, à la gestion des sites naturels sur le Massif armoricain ou la gestion conservatoire des jardins botaniques.

Pour répondre aux missions du Conservatoire, aux besoins de l’équipe salariée, aux demandes ponctuelles du réseau des correspondants et des partenaires institutionnels, techniques ou scientifiques, le fonds continue de se développer par l’acquisition, la donation ou l’échange de documentation.

En chiffres

  • 4 600 livres
  • 4 000 rapports d’études
  • 300 titres de collection de revues dont 130 abonnements en cours
  • 48 000 articles
  • 13 herbiers historiques soit 35000 planches d’herbier
Une partie de ces références est aujourd'hui accessible en ligne dans le Catalogue documentaire. Quand les règles de diffusion l'autorisent, le document est consultable en ligne. Le Catalogue comprendra à terme l’ensemble des références disponibles dans le Centre de documentation. Restez en veille !

Un Centre de documentation réparti sur 3 sites

Aujourd’hui, le Centre de documentation se déploie sur trois sites (Brest, Caen et Nantes) et met à disposition le fonds documentaire à l'équipe salariée du Conservatoire ou aux extérieurs pour une consultation uniquement sur place et sur rendez-vous.

Brest

Coordonnées : 52 allée du Bot, 29 200 Brest - tél : 02 98 41 88 95

Caen

Coordonnées : 21 rue du moulin au Roy, 14 000 Caen - tél : 02 31 96 77 56

Nantes

Coordonnées : 28bis rue Baboneau, 44 100 Nantes - tél : 02 40 69 70 55

Afin de gérer les observations collectées sur les plantes sauvages et les milieux naturels de l’Ouest de la France, le Conservatoire a créé plusieurs bases de données avec chacune leurs spécificités. Au-delà de la conservation des données sur le long terme, ces outils permettent de produire des analyses utiles aux responsables de l'aménagement et de la gestion du patrimoine naturel.

Les bases de données

Deux bases de données principales stockent les observations relevées sur le terrain ou dans la bibliographie : qu’est-ce qui a été observé ? où ? quand ? par qui ?

  • Calluna pour les plantes à fleurs, les fougères, les algues, les lichens et les mousses,
  • BIG Habitats pour les milieux naturels.

Ces bases de données sont des encyclopédies vivantes du monde végétal sauvage et permettent de répondre à différents types d’interrogations :

  • Où trouve-t-on cette plante, dans quel milieu ?
  • Est-elle plutôt rare, menacée, protégée, invasive ?
  • Quelles végétations trouve-t-on sur tel territoire ?
En chiffres 
6 000 000 observations sur les plantes à fleurs et les fougères
100 000 observations sur les algues, les lichens et les mousses
1 200 000 observations sur les milieux naturels

Le partage des connaissances

Un des objectifs du Conservatoire est de renforcer la mise à disposition d’informations sur les plantes sauvages et les milieux naturels :

  • eCalluna permet de consulter les cartes de répartition des plantes à fleurs et des fougères,
  • eCoLiBry permet de consulter les cartes de répartition des algues, des lichens et des mousses,
  • le Catalogue des données permet de visualiser ou de télécharger des données et des cartes,
  • le Catalogue documentaire permet de visualiser des références bibliographiques.