void.gif

Le bilan du Plan national d'actions en faveur du Panicaut vivipare a été présenté  au Conseil national de Protection de la nature (CNPN) en début d'année. Ses membres ont félicité les acteurs pour le travail accompli au cours des six années et encouragé la poursuite des actions.

En quelques mots, les objectifs du Plan national d'actions

Le Panicaut vivipare figure parmi les plantes les plus rares et les plus menacées d'Europe. Identifié comme une priorité par l'Etat, il fait l'objet d'un Plan national d'actions, coordonné depuis 2013 par le Conservatoire botanique national de Brest qui implique le plus largement possible les acteurs locaux afin :

  • d'améliorer les connaissances concernant la biologie et l'écologie de l'espèce,
  • de conserver et étendre la population de Panicaut vivipare de Belz et de restaurer les populations disparues,
  • d'informer et de communiquer sur l'espèce auprès des scientifiques, des élus et du grand public.

Que faut-il retenir de sa mise en oeuvre ?

Le bilan des 6 années met en avant :

  • Un réseau d'acteurs impliqués et une gouvernance multi-partenariale réussie.
  • Une avancée sur la connaissance de l'espèce et des protocoles d'études.
  • Un travail de multiplication de plants et récolte de graines maitrisé, un travail sur les herbiers à poursuivre.
  • Des pratiques de gestion améliorées mais une conservation de l'espèce sur site à l'état sauvage qui reste fragile.
  • Des tests de réintroduction sur des sites expérimentaux qui laissent présager un maintien durable.
  • Une espèce de plus en plus connue des passionnés de nature, des botanistes, des élus et du grand public.
On le sait maintenant • Le Panicaut vivipare est une plante hémicryptophyte à rosette des milieux temporairement inondés. Elle présente un cycle de reproduction court, conditionné par la durée de la période où elle se trouve hors de l'eau. L’espèce se distingue par une remarquable capacité de multiplication végétative, d’où son nom (abusif) de vivipare. La floraison a lieu en été jusqu’au début de l’automne. Seules les abeilles et les fourmis semblent la butiner. Après la floraison la rosette basale meurt, mais plusieurs rosettes clonales axiales se développent, ce qui explique notamment sa distribution en patch. Le Panicaut vivipare se reproduit également par graines et les observations en conditions contrôlées suggèrent la coexistence de l’allo et l’autofécondation. Ces observations et bien d'autres sont à retrouver dans le bilan.

 

Jetez un oeil aux films réalisés

"Histoire végétale : le Panicaut vivipare"
Un film de 2 min pour découvrir cette plante originale
"Regards d'acteurs : la préservation du Panicaut vivipare"
Un film de 8 min qui explique les techniques et méthodes déployées

 

Quelles sont les suites attendues ?

Le Conservatoire botanique a été missionné par le ministère de la Transition écologique et solidaire pour proposer en 2020 un deuxième Plan national d'actions avec pour objectif principal de consolider le réseau d'acteurs.

Il s'agira également de trouver les bonnes conditions pour assurer la gestion durable de la station historique de Belz et des sites refuge ayant fait l'objet d'expérimentations de réintroduction.

En parallèle, les actions sur le terrain se poursuivront : suivi des populations, gestion des sites, multiplication de plants, sensibilisation des publics…

Partenaires

Contact

Marion Hardegen
Déléguée régionale de l'antenne Bretagne
Conservatoire botanique national de Brest
Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.

En savoir +

En savoir plus