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Retrouvez-nous dans le dernier numéro du Courrier de la nature ! Delphine Cabanis présente, dans un dossier de 7 pages, les opérations de reforestation menées avec les habitants et les partenaires en Montagne des Français à Madagascar.

Contexte

Le Conservatoire botanique développe depuis plus de 15 ans des programmes de restauration forestière au Nord de Madagascar grâce à de multiples partenaires, tant publics que privés ou associatifs, comme l’Arche aux plantes.

Les opérations de reforestation sont menées en partenariat avec des acteurs locaux, avec un leitmotiv : impliquer les habitants pour favoriser le succès sur le long terme.

L’un de ces programmes se déroule au sein de la Nouvelle aire protégée Ambohitr'Antsingy Montagne des Français, dans la région Diana. Il a été mis en place depuis 2012 à la demande du Service d'appui à la gestion de l'environnement (SAGE), l’ONG malgache gestionnaire de l’aire protégée, et avec l'appui de la coopération décentralisée du Conseil départemental du Finistère, de Brest métropole, ainsi que de la Région Bretagne.

 

Courrier de la nature n°326

Au sommaire de ce numéro de janvier-février 2021, le Courrier de la nature vous entraîne donc dans les forêts de Madagascar mais aussi dans les Petites Antilles, à la découverte des iguanes endémiques menacés par l’hybridation avec d’autres espèces venues du continent.

La question climatique occulte-t-elle les autres sujets environnementaux, et notamment ceux liés à la protection de la biodiversité ? C’est le propos développé par Guillaume Sainteny, spécialiste du développement durable, qui répond aux questions du Courrier de la Nature.

Sans oublier les actualités de la nature en France et dans le monde, les actions menées par la SNPN dans les réserves de Camargue et de Grand-Lieu, des analyses d’ouvrages ainsi que les pages artistiques.

 

Edito

En route vers le « monde d’après » ?

L’année 2021 sera-t-elle l’année 1 du « monde d’après » ? Au vu des logiques qui se sont déployées depuis la fin du printemps 2020, nous sommes en droit d’en douter. Dérogation injustifiée et infondée à l’interdiction de l’utilisation des néonicotinoïdes au profit du lobby agro-industriel de la betterave sucrière (cf. n° 325, p. 7) ; privilèges accordés à certains chasseurs pour continuer à pratiquer leur loisir mortifère pendant le confinement (cf. p. 4) ; mort de trois ours dans les Pyrénées, tués de la main de l’homme, sans que le gouvernement ne réagisse et n’envisage des réintroductions de remplacement (cf. p. 6) ; non mise en place d’une éco-conditionnalité aux aides massives du plan de relance ; accélération du déploiement d’énergies « vertes » sans aucun respect pour leurs impacts sur la biodiversité ni sur leur coût environnemental réel ; volonté d’alléger les procédures et exigences en matière d’évaluation environnementale des projets d’aménagement ; abandon de la promesse de sortir du glyphosate ; diminution des moyens humains des parcs nationaux existants ; etc.

En même temps, jamais nos concitoyens n’ont été aussi sensibilisés aux enjeux environnementaux, jamais le besoin de nature ne s’est autant exprimé, jamais la pression sur nos gouvernants n’a été aussi prégnante. Un certain nombre de signaux sont positifs : augmentation de la dotation de fonctionnement des réserves nationales ; définition d’une stratégie des aires protégées avec quelques ambitions ; proposition de loi visant à renforcer la lutte contre la maltraitance animale ; création d’un 11e parc national.

Dans ce contexte si paradoxal, face aux inquiétudes et incertitudes, le Courrier de la nature nous invite à l’ataraxie, à une sagesse impassible produite par une analyse exacte des événements, afin de garder raison entre pessimisme désespérant et optimisme euphorisant. Notre conviction est qu’une autre trajectoire du monde est possible. Elle n’est pas facile à construire. Notre système mondial ne peut muter instantanément malgré les urgences. Chacun d’entre nous a cependant le devoir de s’y employer.

Depuis 1961 et donc 60 ans, tous les deux mois et désormais également avec une version numérique, le Courrier de la Nature fournit un éclairage réfléchi et critique sur le « monde d’avant » et esquisse ce que pourrait être un futur désirable qui garantirait aux humains et aux autres qu’humains les conditions permettant de se nourrir, de se déplacer, de se reproduire – en un mot d’exister – de façon satisfaisante.

Rémi Luglia, président de la Société nationale de la protection de la nature

 

 

Contact

Delphine Cabanis
Technicienne de conservation
Actions internationales
Conservatoire botanique national de Brest
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