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De 2019 à 2020, l'antenne Normandie-Caen du Conservatoire botanique s'est engagée dans un programme de cartographie permettant de visualiser la répartition de 19 grands types de végétation du Parc naturel régional de Normandie-Maine au 1: 25 000. Ce programme a été commandé par le Parc et a bénéficié aussi de financements de la part des Régions et des DREAL Normandie et Pays de la Loire.

La carte produite constitue un état des lieux dans le cadre de l’élaboration de la prochaine charte du Parc de 2023 à 2038. Elle permettra aux collectivités de disposer d’un fonds de connaissances de leur territoire sur la Trame verte et bleue. Pour l’équipe du Parc, elle servira à orienter les investigations complémentaires sur la biodiversité.

 

Contexte

Comprendre les milieux naturels du territoire, mieux connaître la répartition des landes, des forêts ou des prairies et outiller les acteurs locaux pour bâtir de nouvelles politiques d’aménagement et de biodiversité : c’est le défi que ce sont lancés le Parc Normandie-Maine et le Conservatoire botanique national de Brest.

La carte réalisée à vocation à se focaliser sur les enjeux écologiques et à aider les élus, les professionnels mais aussi les habitants curieux ou aguerris à connaître, décider, gérer et évaluer leurs actions à l'échelle du Parc comme à l'échelle communale.

Un travail similaire est en cours sur toute la région Bretagne.

 

Objectifs

La carte numérique doit raconter le paysage végétal du Parc Normandie-Maine. Elle doit permettre de comprendre la répartition et la composition de la végétation, de suivre son évolution et sa qualité environnementale.

Elle interroge sur le fonctionnement du territoire : comment les espèces peuvent circuler d'un endroit à un autre, quel obstacle peuvent-elles rencontrer, où sont les milieux propices à l’accueil de telle espèce animale ou végétale... ? 

Elle constitue ainsi une base solide pour des analyses locales plus ciblées et détaillées. Elle permet de déterminer les secteurs à forte biodiversité et aussi les secteurs détériorés afin de les reconquérir et de guider les choix en termes de gestion et d'aménagement.

 

Méthodologie

La carte a été produite à l'aide d'une méthode de cartographie semi-automatique. Il s’agit d’associer des techniques de télédétection (segmentation, classification et photo-interprétation) et des données géographiques existantes (routes, bâti, eau issues de la BD TOPO® de l’IGN, inventaires communaux des zones humides…).

Elle distingue 19 grands types de végétation.

Le programme s'est déroulé en deux étapes :

  • en 2019, création de zones test sur 5 communes concernées par le programme Atlas de la biodiversité communale : Rives d'Andaine, Saint-Roch-sur-Égrenne, Saint-Mars-d'Égrenne, Mantilly et Passais Villages. Ces communes ont intégré le Parc Normandie-Maine en 2008 au moment de la révision de la charte et disposent de peu de données.
     
  • 2020 : déploiement de la méthode sur l'ensemble du territoire avec étapes d'assemblage des dalles, validation de terrain et finalisation de la carte complète.

 

Points forts

  • Une vision globale de la répartition des grands types de végétation
  • Une carte complémentaire aux cartes d’occupation du sol ou des cartes précises à l’échelle de sites naturels
  • Un référentiel commun et homogène à l'ensemble des acteurs de la biodiversité et de l'aménagement sur le territoire du Parc naturel régional Normandie-Maine
  • Une production numérique en accès libre pour tous

 

Résultats

La carte des grands types de végétation du Parc naturel régional Normandie-Maine est en accès libre depuis janvier 2021.

264 780 hectares de surface terrestre ont été cartographiés.

> Découvrez les résultats
 

Partenaires

Logos partenaires CGTV bzh

Contact

Lauriane Laville
Antenne Normandie-Caen
Conservatoire botanique national de Brest
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02 31 96 77 56
 

 

 

En savoir plus

Accéder à la carte des grands types de végétation du PNR Normandie-Maine

 

En tant que référent pour le Massif armoricain, le Conservatoire botanique national de Brest contribue à promouvoir Végétal local, une marque qui garantit l’engagement de producteurs en faveur de la biodiversité.

 

Contexte

Alors que les maîtres d’ouvrages et les gestionnaires d’espaces souhaitent de plus en plus utiliser des plantes sauvages collectées localement dans leur région d’origine, il n’existait jusqu’à présent aucun moyen permettant de garantir et contrôler l’origine de ces végétaux sauvages, malgré l’exigence de professionnels soucieux de la préservation de la biodiversité et des paysages.

La marque Végétal local a ainsi été créée en 2015 à l’initiative de la Fédération des Conservatoires botaniques nationaux, l’Afac - Agroforesteries et Plante & Cité. Elle est aujourd'hui propriété de l'Office français pour la biodiversité. Le Conservatoire botanique national des Pyrénées et de Midi-Pyrénées, l'Afac-Agroforesteries et Plante & Cité en assurent l'animation à l'échelle nationale.

 

Objectifs

Les végétaux sauvages d’origine locale rendent de nombreux services écosystémiques. Issus d’une longue co-évolution avec la faune et la flore locales, ils contribuent au bon fonctionnement des écosystèmes auxquels ils sont inféodés.

Ainsi, les plantations ou semis de végétaux ne doivent pas être automatiques mais réfléchies dans le cadre d’un projet d'aménagement pour permettre de laisser les végétaux pousser spontanément et reconquérir un espace à « renaturer ». Il est recommandé de réaliser ces interventions dans le cadre de la marque Végétal local qui garantie l'origine des plantes mis à disposition.

Privilégier les végétaux de Végétal local, c’est :

  • participer à la fonctionnalité écologique des milieux,
  • conserver le potentiel adaptatif vis à vis des changements globaux,
  • permettre l’accueil et l’interaction avec la faune sauvage,
  • améliorer la résistance aux maladies et ravageurs,
  • favoriser la résilience des écosystèmes.
Plantes herbacées, arbres, arbustes : la marque Végétal local s’applique à tous les végétaux sauvages indigènes, issus de prélèvements durables dans le milieu naturel. Elle garantit la traçabilité des semences et plants depuis leur région de collecte jusqu’à leur commercialisation.

 

Pour qui ?

  • Vous êtes une collectivité territoriale, un paysagiste, un bureau d’études et vous cherchez des végétaux pour vos aménagements, des informations sur les producteurs bénéficiaires ?
  • Vous êtes producteur et vous souhaitez en savoir plus sur les végétaux éligibles ?
Types d’usage possibles : végétalisation, restauration d’écosystèmes, plantation, agroforesterie, reconstruction de haies, réhabilitation de carrières projets paysagers

 

Quelles garanties ?

  • La marque est encadrée par un règlement d'usage et un référentiel technique. Dans ces documents, sont définies toutes les procédures pour réaliser la collecte, la production et l’utilisation de ces végétaux.
  • Dans un souci de cohérence écologique, 11 régions biogéographiques indépendantes des régions administratives ont été définies comme trame règlementaire de la marque. Les semences de base sont donc prélevées dans le milieu naturel de votre territoire. La production est garantie d’origine locale.
  • Les végétaux ont conservé un maximum de leur diversité génétique, garantie d’une bonne adaptation à court et long terme.

 

Contact Massif armoricain

Julien Geslin
Animateur Végétal local pour le Massif armoricain
Conservatoire botanique national de Brest
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www.vegetal-local.fr

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Depuis mars 2018, le Conservatoire botanique national de Brest fait appel à ses correspondants bénévoles et à tous les observateurs débutants ou confirmés pour faire progresser la connaissance sur les plantes sauvages du département de la Manche.

Ce grand inventaire communal participatif a pour objectif de recenser toutes les plantes sauvages qui poussent et d'aboutir à la réalisation d'un atlas, soit une synthèse de l'état des connaissances. N'attendez pas et profitez de cette occasion pour sortir dehors entre midi et deux en pause végétale, observer et noter les espèces que vous observez sur le trottoir en marchant, vous balader en forêt ou sur le littoral en jouant au botaniste...

Collecte de données

Toutes les observations sont intéressantes : une donnée de pâquerette, une donnée d'orchidée sauvage comme un inventaire complet d’une zone précise !

A chaque fois, il faut bien renseigner :

  • l’observateur
  • la date d’observation
  • la commune

Membre du réseau des correspondants bénévoles du Conservatoire

Vous connaissez le système alors essayons d'intensifier ces prochaines années nos prospections ! Pour saisir vos observations en ligne, rendez-vous sur le Carnet de terrain !

Nouvel observateur

Contactez Thomas Bousquet du Conservatoire à Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser. afin de créer votre compte et saisir les observations en ligne. Thomas peut vous aider à déterminer des échantillons, des photos…

Suivre l'avancée des observations

Logo ecalluna reflexionSi vous souhaitez suivre l'avancée des observations collectées, rendez-vous sur l'application web eCalluna. Actualisée chaque jour, elle affiche en temps quasi réel la liste des plantes de votre commune, le nombre de données sur le département...

Pour cela privilégiez la "Recherche par territoire". Et après tout, si vous souhaitez connaître la répartition d'une plante sur tout le département, tentez votre chance du côté de la "Recherche par plante" !

Découvrez en bas de cet article, les recommandations de Thomas pour aller sur le terrain !

Partenaires

  • Département de la Manche
  • Région Normandie
  • Agence de l'eau Seine Normandie

 

Contact

Thomas Bousquet
Chargé d'études flore
Antenne Normandie-Caen
Conservatoire botanique national de Brest
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L'application eCalluna pour consulter la répartition des plantes à fleurs et des fougères

Le cahier La flore sauvage du Calvados

Le livre Flore rare et menacée de Basse-Normandie

 

Depuis 2012, le Conservatoire botanique national de Brest participe à un réseau expérimental sur la restauration de zones humides. D’abord initié dans le Finistère, le réseau est actuellement en cours d’extension au niveau régional sous la coordination du Forum des marais atlantiques.

Contexte

La Cellule d’animation sur les milieux aquatiques (CAMA), co-animée par le Département du Finistère et le Forum des marais atlantiques, a mis en place depuis 2012 un réseau expérimental sur la réhabilitation de zones humides du Finistère.

Ce réseau a pour vocation d’évaluer si des travaux de restauration hydrologique permettent de retrouver les services et fonctions perdus de zones humides sévèrement altérées, en particulier la régulation de la qualité et de la quantité d’eau ainsi que l’accueil de la biodiversité. Leur efficacité est évaluée via un suivi pluridisciplinaire prenant appui sur la mobilisation de différents partenaires.

Le Conservatoire botanique national de Brest est partenaire technique et scientifique du réseau et a réalisé, dans ce cadre, l’état des lieux de la flore et des végétations des cinq sites pilotes du réseau. Il a également participé à la mise en place des protocoles de suivis de la végétation et à leur mise en œuvre.

Résultats

Les résultats du programme finistérien sont consignés, pour chacun des 5 sites pilotes, dans des rapports et synthèses. II incluent l'état initial, la définition des protocoles de travaux et leur mise en œuvre ainsi que les résultats des suivis après travaux et une évaluation de l'opération de restauration, basée sur l'analyse de l'évolution des différents indicateurs après travaux.

Conclusions • D’une manière générale, les travaux de restauration hydrologique ont un effet positif sur la flore en place dans les sites pilotes. Mais la réponse de la végétation suite aux opérations de restauration diffère en fonction des types de travaux engagés. Par exemple, lors de l’effacement de drainage, la végétation réagit d’abord rapidement autour de l’ancien drain mais les effets à l’échelle de la parcelle sont plus longs à percevoir. Il en est de même pour les sites où le sol a été remodelé pour restaurer la zone humide : le sol nu est très rapidement colonisé par une végétation pionnière mais sa stabilisation et sa diversification est plus lente. Il est ainsi nécessaire de poursuivre les suivis des sites pilotes afin de confirmer certaines tendances qui semblent se dessiner et pouvoir observer les changements sur le long terme.

Perspectives

Depuis 2019, le réseau est en cours d’extension au niveau régional sous la coordination du Forum des marais atlantiques et inclue un volet recherche-action dénommé ETREZH (Evaluation de l’effet des travaux de restauration sur les fonctions des zones humides de Bretagne). Ce nouveau programme permettra de poursuivre l’acquisition des connaissances scientifiques et techniques, notamment sur l’effet des travaux de suppression de drainage enterré ou de remblai (non étudiés dans le Finistère). Le projet pose également la question de la façon dont peuvent être évalués les travaux de restauration et de l’adaptation de protocoles de suivis au contexte particulier de la restauration des milieux.

Partenaires

Contact

Vincent Colasse
Chargé d'études flore et habitats
Antenne Bretagne
Conservatoire botanique national de Brest
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Site web de la Cellule d'animation sur les milieux aquatiques

 

La Limoselle aquatique est une petite plante herbacée en forte régression en Normandie. Depuis 2018, elle bénéficie d'un plan de conservation régional. Le Conservatoire botanique national de Brest et son réseau de partenaires mettent en place des actions de connaissance, de sauvegarde et de sensibilisation afin de préserver ses populations et les habitats naturels qui lui sont favorables.

Contexte

La Limoselle aquatique (Limosella aquatica L.) est largement répandue dans les zones froides et tempérées de l’hémisphère nord.

En Normandie, les localités récentes de l’espèce sont toutes concentrées en Basse-Normandie, sur les départements du Calvados, de l'Orne et de la Manche.

Dans la Manche, elle n’est observée que sur les berges de la Sélune, fleuve côtier se jetant dans la baie du Mont-Saint-Michel. Dans le cadre des réflexions menées autour du projet d’arasement des deux barrages hydroélectriques exploités sur la Sélune, la recherche de mesure d'évitement, de réduction puis de compensation des impacts sur les populations de Limoselle ont été menées. Ainsi, sur avis du Conseil national de protection de la nature, une proposition pour la mise en œuvre d’un plan de conservation de l’espèce au niveau régional a été validée. Un plan de conservation est un processus consistant à collecter et synthétiser des informations écologiques, géographiques et taxonomiques et ainsi de constituer une base de connaissance. Celle-ci, pourra être utilisée pour appuyer l’élaboration des stratégies de conservation et la définition des priorités.

Zoom sur l'espèce

La Limoselle aquatique est une petite plante fluette, de la famille des Scrophulariaceae, formant généralement des touffes allant jusqu’à une dizaine de centimètres et pouvant ainsi recouvrir d’importantes surfaces lorsque l’eau se retire. C’est une plante très exigeante. Même si les graines peuvent rester de nombreuses années en dormance dans le sol, elle ne peut se développer que dans des conditions très spécifiques de température et d’humidité.

Elle se développe sur des sols peu végétalisés, bien ensoleillés, très humides, longuement inondés : les grèves d’étangs et de cours d’eau, les mares temporaires, les flaques d’eau éphémères, les dépressions peu profondes, les ornières de chemins et les bords de champs humides.

Espèce annuelle, elle fleurit généralement entre juillet et octobre en Normandie.

Etymologielimonus signifie bourbeux, vivant dans la vase • aquaticus signifie qui vit dans l’eau.

Les menaces

Son habitat est aujourd’hui en régression et les menaces sont multiples : enrichissement des eaux en nutriments (azote, phosphore), abandon de l’exploitation traditionnelle des étangs de pêche, drainages, enfrichement après abandon de l’exploitation des zones humides, colonisation par des plantes exotiques envahissantes...

Sa population régionale a régressé d’environ 70 % depuis 2000. La Limoselle aquatique est donc protégée en Basse-Normandie ce qui interdit sa destruction, sa coupe, son arrachage, sa cueillette ou encore sa mise en vente. Elle est aussi classée vulnérable dans la liste des plantes menacées de Basse-Normandie

Objectifs du plan de conservation

  • Informer, sensibiliser et développer les partenariats avec les acteurs concernés
  • Rechercher les propriétaires et les usagers des sites où se développe l'espèce
  • Définir et promouvoir des méthodes de gestion favorable à l'espèce
  • Assurer une veille régionale sur les populations et sur l’évolution de ses habitats naturels
  • Améliorer la connaissance sur la biologie et l’écologie de l’espèce
  • Mettre en place des actions de conservation ex situ avec notamment la récolte et la conservation d’un stock de graines viables

Partenaires financiers

Partenaires techniques

Contact

Juliette Waymel
Chargée d'étude flore et habitats
Antenne Normandie-Caen
Conservatoire botanique national de Brest
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Nous avons choisi de vous présenter une diversité d'actions menées par le Conservatoire botanique national de Brest dans l'Ouest de la France et dans les hauts lieux de biodiversité mondiaux. Il ne s'agit pas d'une liste exhaustive. Faites votre choix !

Plantes à fleurs et fougères Algues, lichens et mousses Milieux naturels

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