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Auteur Emil Dister |
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Hyosciamus niger, la jusquiame noire : une dynamique de population singulière par adaptation à des épisodes exceptionnels de dynamique fluviale. Comparaison au cas avoisinant de la stramoine, Datura stramonium / Roland Carbiener in Bulletin de l'Association Philomathique d'Alsace et de Lorraine, vol. 50 (Années 2023-2024)
[article]
Titre : Hyosciamus niger, la jusquiame noire : une dynamique de population singulière par adaptation à des épisodes exceptionnels de dynamique fluviale. Comparaison au cas avoisinant de la stramoine, Datura stramonium Auteurs : Roland Carbiener, Auteur ; Emil Dister, Auteur ; Erika Schneider, Auteur Article en page(s) : pp. 117-128 Langues : Français (fre) Catégories : [ZG] ALSACE (42)
[Espèces (in biblio)] Datura stramonium
[Thèmes] Banque de graines
[Thèmes] Germination des graines
[Thèmes] Plante médicinaleMots-clés : hyosciamus niger Résumé : "Des études pionnières d'archéobotanique, en particulier de S. Odum (1967), au Danemark, ont démontré les aptitudes exceptionnelles de dormance des graines de jusquiame, ou encore de certains Verbascum : Il a pu être montré que leur capacité germinative perdurait jusqu'à 7 siècles de séjour en sous-sol.
La jusquiame, plante bisannuelle robuste, médicinale toxique d'usage ancestral majeur (calmant, sédatif somnifère et antidouleur), fut favorisée autour des villages. Son écologie rudérale nitrophile y contribua malgré la grande instabilité de ses populations due à ses graines programmées pour refuser de germer. La sélection d'une variété annuelle de taille réduite (var. agrestis) y remédia très partiellement. Le présent travail résulte de la confrontation de deux cas homologues d'apparition ex nihilo, mais éphémères, sans descendances, de populations de jusquiame noire bisannuelles sur des cordons (levées) de rives issues de crues torrentielles exceptionnelles de grands cours d'eau. Le premier cas sera décrit, photos à l'appui, par Roland Carbiener. Il concerne un sous-affluent de la Durance près de Briançon, le torrent Onde, à Vallouise (Hautes Alpes), vers 1100 m. Le second concerne le Rhin dans la partie nord, allemande du fossé rhénan. Après une rupture de digues causées par une crue exceptionnelle (mai 1983), des alluvions profondes ramenées en surface se couvrirent de jusquiames, plante bisannuelle dont les graines, pourtant surabondantes, resteront apparemment stériles. Le cas fut étudié par Emil Dister et Erika Schneider, liés d'amitié de longue date avec Roland Carbiener au travers de leurs spécialités communes de géobotanique et d'écologie fluviales.
Sur la base des données collectées, nous pensons pouvoir proposer une hypothèse nouvelle sur l'origine de Hyosciamus niger. Ce serait celle d'une plante nitrophile à graines génétiquement programmées, dormantes de « laisses » ou dépôts végétaux sur les rives de grands cours d'eau euro-sibériens, qui les enfouissent souvent ainsi en profondeur. L'acquisition par sélection naturelle d'un dormance très longue, devenue obligatoire, la lierait à ce type de dynamique fluviale. Cette dormance est toutefois levée lors d'exposition à l'air après une longue phase d'hypoxie due aux séjours prolongés dans les alluvions des cours d'eau. Le très important usage thérapeutique (et rituel) ancestral ainsi que les travaux permanents d'affouillement péri-villageois lui offrirent des biotopes secondaires éphémères de substitution conformes à cette écologie décrite comme « instable, intermittente » dans les flores.
Datura stramonium, espèce annuelle rudérale, néophyte d'origine mexicaine du sud-est de l'Amérique du Nord, introduite très anciennement, présente des homologies géobotaniques (comportement germinatif approchant, croissance sur dépôts de lits de torrents intermittents). Nous en décrivons des exemples très démonstratifs autour de Strasbourg et Rhinau." (source : auteurs)Type de publication : périodique Référence biblio : Carbiener R., Dister E., Schneider E., 2024 - Hyosciamus niger, la jusquiame noire : une dynamique de population singulière par adaptation à des épisodes exceptionnels de dynamique fluviale. Comparaison au cas avoisinant de la stramoine, Datura stramonium. Bulletin de l'Association Philomathique d'Alsace et de Lorraine, 50 : 117-128. ID PMB : 72864 Permalink : http://www.cbnbrest.fr/catalogue_en_ligne/index.php?lvl=notice_display&id=72864
in Bulletin de l'Association Philomathique d'Alsace et de Lorraine > vol. 50 (Années 2023-2024) . - pp. 117-128[article]Exemplaires(1)
Cote Localisation Disponibilité P0202 Brest Exclu du prêt Bemerkungen zur Okologie und soziolischen Stellung der Auenwälder am nordlichen Oberrhein (hessische Rheinaue) / Emil Dister in Colloques phytosociologiques, vol. 9 (1980)
[article]
Titre : Bemerkungen zur Okologie und soziolischen Stellung der Auenwälder am nordlichen Oberrhein (hessische Rheinaue) Type de document : texte imprimé Auteurs : Emil Dister, Auteur Année de publication : 1984 Article en page(s) : pp. 343-363 Langues : Allemand (ger) Catégories : [ZG] Allemagne Use for events before 1949 and after October 1990.
[habitats/milieux] 2 - Milieux aquatiques non marins
[habitats/milieux] 44 - Forêts riveraines, forêts et fourrés très humides
[habitats/milieux] ZH - Zones humides
[Thèmes] EcologieMots-clés : relevé phytosociologique phytosociologie Résumé : "Les forêts alluviales de la partie la plus septentrionale du fossé rhénan (Rhin supérieur, entre les confluents du Neckar et du Main) se distinguent fortement de toutes les autres forêts du champ d'inondation du Rhin supérieur tant sur les plans floristique qu'écologique. Cette situation particulière s'explique par la pente exceptionnellement faible du fleuve, à savoir 0,07 pour mille, dans le secteur considéré. En conséquence les alluvions déposées sont constituées uniquement de matériel fin : la plupart des sols ont une tendance argilo-limoneuse (le total de ces deux fractions avoisine souvent 100%). Parallèlement une forte réduction de la dynamique stationnelle s'observe, par rapport aux zones inondables plus méridionales du Rhin.
Ces conditions de milieu expliquent que les forêts alluviales de notre dition s'avancent particulièrement loin vers le niveau moyen des eaux et supportent donc des inondations relativement prolongées. Les forêts de saules blancs situées le plus bas poussent même à un niveau inférieur au niveau moyen des eaux et sont inondées en moyenne 190 jours par an. A la limite supérieure, les forêts de saules qui ne forment en général qu'un mince liseré au contact des forêts à bois durs, on note encore une durée moyenne d'inondation de 90 à 110 jours. Dans les conditions naturelles, la forêt à bois durs (Querco-ulmetum) succède immédiatement aux forêts à bois tendres dans les zonations. Mais les influences antropiques ont souvent perturbé cette zonation. Aussi les vieilles forêts à bois durs bien développées ne peuvent plus actuellement être observées qu'à partir d'un niveau correspondant à plus de 2 m au-dessus du niveau moyen des eaux. Ces forêts sont inondées pendant 14 jours par an en moyenne (1961- 1970), cette durée d'inondation atteignant lors d'années extrèmes (1970), 58 jours par an (21 jours en 1978). Les hautes eaux se situent essentiellement dans la période estivale. L'exploitation de données limnigraphiques anciennes montre que les durées d'inondation étaient plus grandes encore dans le passé. Ainsi quelques chênes pédonculés datant d'avant 1810 ont subi entre 1811 et 1830 une moyenne de 90 jours annuels d'inondation, et 217 jours (!) lors de l'année extrème 1817.
Ces durées d'inondation alliées à des sols lourds sont responsables de l'absence de géophytes vernaux (à l'exception de Ficaria verna) et d'un appauvrissement en espèces ligneuses par rapport aux forêts rhénanes situées plus au sud (données particulièrement marquées aux niveaux les plus bas). Les géophytes n'apparaissent que lorsque la durée moyenne annuelle des inondations s'abaisse en-dessous de deux jours par an. Dans ces conditions l'on voit apparaître des ligneux mésophiles tels Acer campestre, Corylus avellana, Ligustrum vulgare par exemple. Aussi, distinguons-nous deux ensembles sociologiques de forêts à bois durs : un ensemble apparenté au Carpinion occupant les niveaux élevés, et un ensemble alluvial "pur", longuement inondé . Ce dernier ensemble manifeste d'évidentes parentés avec des forêts alluviales de la March inférieure voire avec celles d'autres rivières de plaine de la région pannonique, tant par son écologie que par sa composition floristique et structure. La place à part, unique pour l'Allemagne, de ce type de forêt alluviale à bois durs qui n'occupe plus à présent que de très faibles surfaces résiduelles impose des mesures de protection particulièrement sévères." (source : auteur)Type de publication : périodique Référence biblio : Dister E., 1984 - Bemerkungen zur Okologie und soziolischen Stellung der Auenwälder am nordlichen Oberrhein (hessische Rheinaue). Colloques phytosociologiques, 9 : 343-363. ID PMB : 70581 Permalink : http://www.cbnbrest.fr/catalogue_en_ligne/index.php?lvl=notice_display&id=70581
in Colloques phytosociologiques > vol. 9 (1980) . - pp. 343-363[article]Exemplaires(3)
Cote Localisation Disponibilité VH0 2 CP9 Brest Exclu du prêt VH0 2 CP9 Caen Exclu du prêt VH0 2 CP9 Nantes Exclu du prêt