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Depuis 2021, le Conservatoire botanique participe à un nouveau projet de préservation de la biodiversité dans la mythique Forêt Impénétrable de Bwindi en Afrique de l'Est. Aux côtés d'une ONG ougandaise, et soutenu par Klorane Botanical Foundation et l'Arche aux plantes, il collabore à la création d'un arboretum et de jardins communautaires destinés tout autant à subvenir aux besoins des populations locales et à la transmission des savoirs traditionnels qu'à la protection d'une des dernières populations de gorilles de montagnes.

Contexte

La Forêt Impénétrable de Bwindi est constituée d'une fascinante et ancienne forêt pluviale, située dans le sud-ouest de l'Ouganda. D'une superficie de 340 km², cet espace naturel a été classé Parc national en 1991 et Patrimoine mondial naturel par l'UNESCO en 1994 en raison de sa diversité biologique. Il abrite en effet plus de 1000 espèces végétales dont certaines sont en danger comme l'Acajou brun et Brazzeia longipedicellata et constitue l'habitat de la moitié de la population mondiale des très rares gorilles de montagne.

Suite à son classement en aire naturelle protégée, les communautés humaines, dont principalement l'ethnie pygmée Batwa, ont été contraintes de quitter la forêt dont elles tiraient leur subsistance en utilisant nombre des ressources forestières disponibles, pour l'alimentation, la construction, l'artisanat ou la santé grâce au savoir ancestral lié aux plantes médicinales, transmis de générations en générations dans les communautés. Désormais entourées par la plus importante population rurale d'Ouganda, la flore et la faune de cette forêt subissent d'importantes pressions anthropiques.

Fin 2020, The Sunbeam Project, une ONG communautaire ougandaise engagée auprès des populations locales dans de nombreux domaines (éducation, social et sanitaire) a souhaité s'associer avec le Conservatoire pour tenter de remédier à cette situation conflictuelle en créant un programme sur deux années.

Objectifs

L'objectif global est de réhabiliter les populations pygmées autochtones chassées de leur terre lors du classement en Parc national.

Le volet environnemental du projet consiste principalement à permettre à ces communautés locales de ne plus dépendre de la forêt primaire en soutenant la création de pépinières vivrières et de plantes médicinales. La création de ces jardins et arboretum ethnobotaniques de Bwindi est principalement destinée à l'approvisionnement en ressources végétales des populations locales afin de limiter les prélèvements directs en forêt et de réduire la pression humaine sur les habitats des gorilles mais ces objectifs sont multiples :

  • Accroître la connaissance et la sensibilisation des communautés aux plantes indigènes, à leurs utilisations pratiques et culturelles traditionnelles et à leur conservation
  • Documenter et propager de jeunes plants de tous les arbres indigènes du Parc national pour les mettre à disposition des habitants
  • Promouvoir la formation, l'éducation et la recherche en botanique
  • Organiser des promenades guidées pour développer l'écotourisme

Ce projet ambitionne de jouer un rôle moteur en Ouganda en permettant l'accès à tous aux ressources forestières tout en contribuant à leur conservation et à la restauration d'un héritage culturel précieux, basé sur la connaissance et l'appropriation du patrimoine végétal sauvage.

Premiers résultats

La première année a été consacrée au défrichage d'une parcelle anciennement plantée en eucalyptus pour y établir les premières pépinières d'arbres indigènes. D'une surface de 13000 m², le terrain a été ceinturé de hautes barrières grillagées pour éviter les incursions inopinées des éléphants dans l'espace cultivé. Dès septembre 2021, une cinquantaine d'espèces d'arbres indigènes, principalement fruitiers et médicinaux, était placée en culture et multipliée, dont quatre espèces menacées. En six mois, déjà 3700 jeunes plants ont déjà été produits et mis gratuitement à la disposition des habitants. De très nombreux volontaires participent à l'activité des pépinières.

L'année 2022 est consacrée aux plantations de pieds-mères dans l'arboretum et le jardin pédagogiques et aux formations des communautés portant sur la reconnaissance des plantes et leurs usages traditionnels.

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Stéphane Buord
Directeur scientifique des actions internationales
Conservatoire botanique national de Brest
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En 2020, un nouveau projet du Conservatoire botanique a vu le jour en région DIANA (Diego I & II - Ambilobe - Nosy Be - Ambanja), dans l'aire protégée Ambohitr'Antsingy Montagne des Français à Madagascar pour venir amplifier le travail de restauration forestière déjà en cours.

Le programme

La production d'arbres autochtones et de restauration forestière est mise en place depuis 2012 en partenariat avec l’ONG malgache SAGE, gestionnaire de l'aire protégée. Ce nouveau programme de 3 ans vient compléter ces actions de production d'arbres pour intensifier la reforestation. Il place les 7 communautés de l'aire protégée au cœur de ces actions en y développant une pépinière dans chaque village, en y formant des pépiniéristes et en favorisant la reforestation de ces territoires.

Le but fixé conjointement avec les villageois est la production de 2500 arbres par pépinière, soit un total de 17500 arbres produits chaque année.

De plus chaque pépinière est dotée du nécessaire pour produire environ 1000 fruitiers qui pourront être revendus afin d'améliorer les conditions de vie des pépiniéristes. A terme, les fruits récoltés pourront être commercialisés et apporter ainsi des revenus supplémentaires aux familles.

En complément, l'association bretonne Jardins du monde s'implique dans ces mêmes villages pour mettre en place des sensibilisations théâtrales à la santé et des formations à l’usage des plantes médicinales.

 

 

Objectifs

  • Accentuer la dynamique de reforestation au sein de l'aire protégée
  • Sensibiliser et impliquer les communautés au respect de leur environnement par le biais des reforestations communautaires
  • Apporter et développer les compétences pour améliorer l'autonomie des villageois en matière de gestion environnementale
  • Créer des structures pérennes pour produire localement

Le but est d’atteindre à terme l’autonomie financière afin d’assurer la pérennité de chaque pépinière.

Contexte

Madagascar figure parmi les principaux hotspots de la biodiversité mondiale. Ce pays possède un fort taux d'endémisme (près de 90%), tant animal que végétal, et est considéré comme une priorité mondiale en terme de conservation. Sur les 14 000 espèces de plantes, 83% sont endémiques, ainsi que 61% de ses oiseaux, 92% de ses reptiles, 99% de ses amphibiens et bien-sur, les lémuriens, emblèmes du pays. Ces espèces n'existent nulle par ailleurs sur la planète.

Ce patrimoine naturel est grandement menacé de disparition, notamment les forêts naturelles primaires qui couvraient autrefois la majeure partie de l'île et ne représentent aujourd'hui plus que 10% du territoire.

Depuis 2012, le Conservatoire est un partenaire technique et scientifique de l’ONG malgache SAGE, gestionnaire de la petite aire protégée Ambohitr’Antsingy Montagne des Français dans l’extrême nord du pays. D’une superficie de 6000 hectares, cette forêt sèche est d’une incroyable richesse avec 639 espèces végétales. 9 espèces sont identifiées comme endémiques locales (espèces propres à ce territoire) dont le très caractéristique Baobab de Suarez (Adansonia suarezensis) classé en danger d’extinction ou l’Aloe de Suarez (Aloe suarezensis). 110 espèces sont menacées (9 sont en danger critique, 65 en danger et 37 vulnérables). L’aire protégée est aussi très riche au plan faunistique avec une forte présence de reptiles, d’amphibiens, d’oiseaux et bien sur de lémuriens. Diverses menaces pèsent sur cette forêt avec en premier lieu le surpâturage des zébus qui fragilise les sols, la culture sur brulis qui fragmente sévèrement la futaie et accentue le développement des plantes envahissantes mais aussi la coupe d’arbres pour le charbonnage ou la coupe de bois précieux comme l’ébène ou le palissandre. Plusieurs programmes sont menés conjointement par le SAGE et le Conservatoire pour mener des actions de conservation de la flore et des milieux naturels ainsi que pour développer l’écotourisme en sein de l’aire protégée.

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Delphine Cabanis
Technicienne de conservation
Conservatoire botanique national de Brest
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Depuis 2020, le Conservatoire botanique porte un nouveau programme "Aiming for Zero Extinction for Mauritius and Rodrigues Floras" d'une durée de 21 mois. Il propose un cadre, une expertise et des outils méthodologiques pérennes pour des actions intégrées de conservation in situ et ex situ, sur la flore menacée mauricienne et rodriguaise,  visant l'extinction zéro !

Contexte

Débutée vers 1600, la présence humaine sur l'île Maurice a engendré une réduction considérable de plus de 95% des habitats naturels.

La destruction ou la fragilisation des écosystèmes sont dues à l'exploitation sylvicole et agricole, la surexploitation des ressources naturelles et à l’urbanisation. Le développement d’espèces invasives végétales et animales introduites contribue à la perte de biodiversité et d’intégrité des écosystèmes.

Sur 750 espèces végétales indigènes, la seule île de Maurice compte quelques 281 espèces endémiques dont 17 sont considérées éteintes et 127 critiquement menacées selon l'IUCN Mascarene Islands Group, soit 51 % d'espèces éteintes ou au bord de l'extinction. Moins bien connue, la situation sur Rodrigues n'est pas plus enviable. Cela place la République mauricienne au 3ème rang des archipels de la planète en terme de perte de biodiversité végétale. Ce constat est alarmant. Avec Madagascar, ces îles constituent pourtant un hotspot de biodiversité unique, fort d’un taux d’endémisme les plus élevés au monde.

Maurice et Rodrigues disposent aujourd'hui d'organismes et de structures pour partie dédiés à la conservation botanique. Malgré tous les efforts déployés par les acteurs locaux, l'archipel continue de perdre régulièrement des espèces endémiques et les écosystèmes insulaires restent fortement menacés. D'ici dix ans, une trentaine d'espèces pourrait s'éteindre si les mesures urgentes de sauvetage et la coordination des acteurs du réseau de la conservation ne sont pas renforcées par la mise en place d'actions opérationnelles indispensables à la préservation de ce patrimoine vivant exceptionnel.

Mené avec le soutien de CEPF (Critical Ecosystem Partnership Fund) et de Klorane Botanical Foundation, ce nouveau programme appuie la mise en oeuvre des mesures de conservation répondant à ces principales menaces et renforce les capacités techniques des organisations locales et des gestionnaires d'aires protégées du hotspot Madagascar/Océan Indien.

Axes stratégiques

  • Plans de sauvetage et actions opérationnelles pour les taxons les plus menacés : complément d'inventaire pour Maurice et Rodrigues, réalisation d'une liste hiérarchisée des taxons prioritaires concernés, collecte de matériel végétal pour mise en culture puis en collection dans les pépinières des partenaires locaux et à Brest... L'objectif principal est d'obtenir le placement rapide en conservation ex situ de cette flore très menacée pour la soustraire à une extinction annoncée et rapide. Une banque de graines dédiée sera créée sur Rodrigues qui n'en possède pas. Cette phase de conservation ex situ constitue certes un pis-aller temporaire mais absolument nécessaire pour plusieurs dizaines de cas d'espèces.
  • Formation aux outils techniques de la conservation in situ et ex situ, aide à la connaissance et à la prise de décision :
    • renforcer les connaissances et les capacités techniques et opérationnelles des partenaires en organisant des ateliers thématiques concernant l'"utilité et les missions de la conservation botanique" et les "méthodes et outils de la conservation". Ces séances de formation et d'échanges proposeront un cadre méthodologique (de la connaissance à la conservation) et stratégique destiné à établir des priorités de conservation et à proposer les outils adéquats pour répondre à ces enjeux.
    • disposer d'outils techniques d'aides à la connaissance et à la décision en matière de conservation, tels qu'une base de données dédiée à la gestion des espèces menacées, d'outils cartographiques concernant espèces ou végétations ou de livre rouge, serait certainement utile aux acteurs de la biodiversité d'autres pays du hotspot qui n'en disposent pas encore (échanges prévus avec des acteurs de Madagascar et des Seychelles). A cette occasion, un groupe de travail pour le développement de structures et d'outils communs pour la conservation de la flore, regroupant les acteurs régionaux du hotspot, sera mis en place.

Résultats attendus

  1. La réalisation de l'inventaire des espèces végétales prioritaires pour la conservation, l'accroissement des connaissances concernant la flore indigène de l'archipel mauricien notamment pour les espèces endémiques au bord de l'extinction.
  2. La mise en culture et la conservation ex situ d'une cinquante espèces prioritaires en danger critique d'extinction.
  3. Le renforcement des capacités techniques des opérateurs locaux par l'introduction de nouveaux outils de connaissance ou opérationnels, utiles à la conservation.

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Stéphane Buord
Directeur scientifique des actions internationales
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En 2020, le Conservatoire botanique avec l'appui du gestionnaire de l'aire protégée Montagne des Français, a créé le centre écotouristique Mikajy pour permettre aux villageois d’accueillir et de sensibiliser les visiteurs.

 

 

Mikajy signifie en malgache "s'occuper de " car ce nouveau centre écotouristique portera des missions environnementales, scientifiques et sociales. Il est pensé comme un système complet et intégré, souhaité par le gestionnaire de l'aire protégée de la Montagne des Français à Madagascar en collaboration avec le Conservatoire botanique.

 

Objectifs

  • Accueillir un public varié au sein d’un lieu de découvertes, de rencontre et de repos : touristes, locaux, écoliers malgaches
  • Sensibiliser à la conservation des richesses de l’aire protégée grâce à une muséographie simple
  • Améliorer les conditions de vie des communautés villageoises en développant des activités économiques génératrices de revenus pérennes
  • Améliorer les compétences des villageois en leur apportant des formations et des remises à niveau régulières
  • Accueillir des équipes de naturalistes
  • Développer la solidarité internationale en matière environnementale

En juin 2020, malgré la crise sanitaire liée au Covid, les travaux de création du centre Mikajy ont pu débuter. Une muséographie mettant en avant les richesses de la Montagne des Français ainsi que les menaces qu'elle subit est présentée. Un jardin de plantes médicinales et endémiques vient compléter le centre. Les villageois pourront également y vendre de l’artisanat et des produits issus de leurs vergers, potagers et ruchers. L’ambition de cet équipement est à terme, d'améliorer les conditions de vie de la communauté villageoise de façon pérenne, en apportant des compétences et une infrastructure. L'inclusion des villageois permet non seulement de développer une activité économique mais aussi de les sensibiliser et de les associer à la protection de leur territoire.

 

      

 

Contexte

Madagascar figure parmi les principaux hotspots de la biodiversité mondiale. Le pays possède un fort taux d'endémisme (près de 90%), tant animal que végétal, et est considéré comme une priorité mondiale en terme de conservation. Sur les 14 000 espèces de plantes, 83% sont endémiques, ainsi que 61% de ses oiseaux, 92% de ses reptiles, 99% de ses amphibiens et bien-sur, les lémuriens, emblèmes du pays. Ces espèces n'existent nulle par ailleurs sur la planète. Ce patrimoine naturel est grandement menacé de disparition, notamment les forêts naturelles primaires qui couvraient autrefois la majeure partie de l'île et ne représentent aujourd'hui plus que 10% du territoire.

Depuis 2012, le Conservatoire est un partenaire technique et scientifique de l’ONG malgache SAGE, gestionnaire de la petite aire protégée Ambohitr’Antsingy Montagne des Français dans l’extrême nord du pays. D’une superficie de 6000 hectares, cette forêt sèche est d’une incroyable richesse avec 639 espèces végétales. 9 espèces sont identifiées comme endémiques locales (espèces propres à ce territoire) dont le très caractéristique Baobab de Suarez (Adansonia suarezensis) classé en danger d’extinction ou l’Aloe de Suarez (Aloe suarezensis). 110 espèces sont menacées (9 sont en danger critique, 65 en danger et 37 vulnérables). L’aire protégée est aussi très riche au plan faunistique avec une forte présence de reptiles, d’amphibiens, d’oiseaux et bien sur de lémuriens. Diverses menaces pèsent sur cette forêt avec en premier lieu le surpâturage des zébus qui fragilise les sols, la culture sur brulis qui fragmente sévèrement la futaie et accentue le développement des plantes envahissantes mais aussi la coupe d’arbres pour le charbonnage ou la coupe de bois précieux comme l’ébène ou le palissandre.

Plusieurs programmes sont menés conjointement par le SAGE et le Conservatoire pour mener des actions de conservation de la flore et des milieux naturels ainsi que pour développer l’écotourisme en sein de l’aire protégée.

 

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Delphine Cabanis
Technicienne de conservation
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Les prairies permanentes* de Belle-île constituent un patrimoine collectif majeur. La Communauté de communes de Belle-Île-en-Mer (CCBI), consciente de cet enjeu, a mis au cœur de son Projet agro-environnemental et climatique la préservation de ces milieux. Le Conservatoire botanique contribue à ce projet par des études visant à caractériser les différentes prairies de l’île et à définir les bonnes pratiques agricoles.

 

Contexte

Avec près de la moitié de la surface de l’île exploitée par une cinquantaine d’agriculteurs, Belle-île-en-mer constitue un important territoire agricole où l’élevage joue un rôle primordial tant au niveau paysager qu'écologique, économique et social. En raison du contexte insulaire, les modes de gestion agricoles sont restés plutôt extensifs et ont privilégié les systèmes herbagers. Associées à la conjonction de plusieurs facteurs naturels déterminants (climat doux, forte influence maritime, substrat géologique schisteux, sols peu profonds...), ces pratiques ont favorisé la présence de végétations prairiales riches et originales. Mais leur intérêt n’a été mis en exergue que très récemment par le Conservatoire botanique national de Brest, venu initialement étudier les milieux littoraux exceptionnels qu’offre l’île.

 

*Mais c’est quoi une prairie permanente ? Le dictionnaire Larousse en ligne indique qu’une prairie est un « terrain couvert d’herbe [N.D.L.R. : de plantes herbacées vivaces] utilisée pour l'alimentation des animaux, par pâture ou par fauche, ou par les deux méthodes » et définit une prairie permanente comme une prairie qui « n'a été ni labourée ni ensemencée ». Autrement dit, l’étude s’intéresse plus particulièrement aux prairies dont la flore est spontanée, également appelées « prairies naturelles ».

 

Objectifs

Depuis 2016, le Conservatoire botanique national de Brest a été sollicité par les acteurs de la conservation des espaces naturels bellilois pour caractériser, catégoriser, localiser et globalement mieux comprendre les végétations prairiales de Belle-île-en-mer et les enjeux de conservation associés.

 

Premiers résultats

L’étude des végétations des prairies permanentes de Belle-île-en-mer (méthode phytosociologique) a permis de mettre en évidence une grande diversité de prairies permanentes, avec trente types de prairies différents recensés. Un premier état des lieux cartographique dans les terrains publics du Conservatoire du littoral et du Département du Morbihan a également permis d’identifier et de localiser les prairies les plus intéressantes d’un point de vue de la biodiversité et de préciser leur état de conservation en lien avec les pratiques de gestion agricoles insulaires. Ces travaux ont souligné l’originalité et le grand intérêt patrimonial des végétations prairiales de l’île. Certaines végétations de ces prairies étaient inconnues ou sont devenues rares sur le continent.

Près de la moitié d’entre-elles sont par ailleurs caractéristiques d’habitats d’intérêt communautaire (inscrits à l’annexe 1 de la directive européenne « Habitats-Faune-Flore »). Ces résultats permettent de mettre en évidence la grande responsabilité de l’île pour la conservation de ces milieux.

 

Perspectives

L’implication du Conservatoire botanique national de Brest dans la conservation des prairies belliloises se prolonge en 2021 afin de poursuivre la localisation des enjeux et de sensibiliser les acteurs locaux. Plus globalement, la conservation des prairies permanentes apparaît aussi comme un enjeu majeur au niveau régional.

En effet, la biodiversité prairiale et la qualité paysagère des territoires marqués historiquement par les systèmes herbagers, comme à Belle-île, sont gravement menacés par les atteintes portées actuellement aux prairies (diminution des surfaces de prairies, modifications profondes de leur composition végétale…). C’est pourquoi le Conservatoire botanique national de Brest travaille sur la construction d’un projet d’étude sur les prairies permanentes de la région Bretagne. Ce projet viendra alimenter le plan national stratégique sur les prairies, en cours de construction par l’Office français de la biodiversité, en lien avec les Conservatoires botaniques nationaux et l’INRAe.

 

Rapports d'études

2 rapports d'études ont été réalisés par le Conservatoire.

  • Masson G., Colasse V., Laurent E., 2016 - Contribution à l’étude des prairies de Belle-île-en-mer. Typologie phytosociologique. Conseil départemental du Morbihan, Communauté de communes de Belle-île-en-mer. Brest : Conservatoire botanique national de Brest, 89 p.+ 2 annexes.
  • Laurent E. & Colasse V., 2020 - Prairies de Belle-île-en-mer : Etat des lieux des prairies de Belle-île-en-Mer dans les Espaces naturels sensibles et les terrains du Conservatoire du Littoral. Département du Morbihan, Conservatoire du Littoral. Brest : Conservatoire botanique national de Brest, 29 p. + 4 annexes.

Ils sont disponibles uniquement sur demande à Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.

 

Partenaires

 

Contact

Elise Laurent
Chargée d'études flore et habitats
Antenne Bretagne
Conservatoire botanique national de Brest
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Nous avons choisi de vous présenter une diversité d'actions menées par le Conservatoire botanique national de Brest dans l'Ouest de la France et dans les hauts lieux de biodiversité mondiaux. Il ne s'agit pas d'une liste exhaustive. Faites votre choix !

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