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Le Conservatoire d’espaces naturels des Pays de la Loire, le Conservatoire botanique national de Brest et le Jardin des plantes de Nantes viennent de procéder pour la 2ème fois à la réintroduction de la Marsilée à quatre feuilles, une espèce protégée et en voie de disparition en Pays de la Loire.

Une petite fougère aquatique en voie de disparition

La Marsilée à quatre feuilles (Marsilea quadrifolia L. ) est une petite fougère aux allures de trèfle à quatre feuilles de la famille des Marsileacées. Elle apprécie les variations d'eau et vit dans la région principalement à proximité des bords de Loire. Historiquement bien représentée dans l’ensemble de la vallée, elle a vu ses populations fortement chuter au cours du 20e siècle. En cause : les modifications du système fluvial et de la qualité de l'eau ainsi que la compétition avec des espèces exotiques qui envahissent son habitat naturel.

Aujourd'hui, on ne la connait plus que sur deux localités en pays de la Loire, ce qui fait d’elle une espèce classée "en danger critique de disparition". C’est à partir de ce constat de très grande vulnérabilité que le Conservatoire botanique national de Brest a rédigé en 2008 un Plan régional de conservation qui lui est dédié. Il collabore ainsi avec le Jardin des plantes de Nantes et le Conservatoire des espaces naturels pour préserver cette espèce emblématique de la vallée de la Loire à travers des suivis, la recherche de sites présentant des conditions favorables à son accueil...

Des opérations de réintroduction

Si ses populations sont suivies depuis de nombreuses années, ce n’est qu’en 2016 qu’a eu lieu la première réintroduction de la Marsilée sur la commune de Montrelais (Loire-Atlantique). Cette année, la seconde tranche de ce programme de réintroduction a eu lieu à Ingrandes-sur-Loire (Maine-et-Loire), sur une boire à quelques kilomètres en amont.

L'opération concertée a été encadrée par les services de l’État. Un dossier opérationnel de réintroduction a été présenté au Conseil national pour la protection de la nature, qui a reçu un avis favorable. L’espèce étant protégée, ce type d’opération doit être autorisée et faire l’objet d’arrêtés préfectoraux permettant son transport et sa manipulation. L’opération de réintroduction a bénéficié également du soutien financier de l’Etat, du Conseil régional des Pays de la Loire et de l’Agence de l’eau Loire-Bretagne.

Un programme de suivi est prévu pendant une durée de 10 ans.

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Contact

Cécile Mesnage
Chargée d'études flore et habitats
Conservatoire botanique national de Brest
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