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Avec le festival Pluie d'images, 37 expositions de photographies investissent le territoire de Brest métropole du 16 janvier au 27 février, et l'une d'entre elle est visible en plein air au Jardin du Conservatoire botanique national de Brest : "Pêches d'enfance" de Didier Olivré. En noir et blanc, elle est un retour sur son enfance, vivant à Brest, habitué à la pêche à la ligne, filets et casiers. Entrée libre.

L'exposition "Pêches d'enfance"

Enfant, j'avais la chance de voir la rade chaque jour. La mer changeante me passionnait.
Mes parents avaient un seul lieu de vacances, dans la presqu'île de Plougastel. Nous avions un bateau, un filet de pêche et deux casiers.
Mon père nous réveillait à l'aube. À midi, nous rentrions fiers de ces poissons dans le seau, des araignées et des étrilles prises dans les casiers.
À 14 ans, j' ai voulu découvrir le fond de la mer en plongeant, visitant les épaves posées à l'entrée de la Rade. Les bancs de poissons passaient dans les rayons de lumière, à la Caravage. Je revenais nager dans la cuisine d'un cargo pour revoir le congre vivant dans la gazinière. Ce monde féerique me fit devenir chasseur. Des heures sous l'eau et dans le silence, j'ai vu tous ces poissons et crustacés, exposés aujourd'hui.
2020, le bateau d'enfance est toujours là. Mon père a 88 ans, il pêche encore. Je l'accompagne dans les météos difficiles ou pour le plaisir d'être trempé par les embruns.
Adolescent, chasseur, sans vraiment une réflexion aboutie, j'avais inscrit dans ma démarche de respecter les poissons : quand ils étaient touchés par ma flèche, je faisais en sorte d’abréger leur souffrance. Une forme de respect envers la Nature.
Il y a deux ans, j'ai commencé à photographier cette pêche, cherchant à retrouver les formes, montrer les lignes de chaque animal, en les posant simplement sur un fond blanc.
Ces photographies sont un regard sur cette beauté de la Nature.

Didier Olivré

Elève de l’école nationale supérieure Louis Lumière à Paris en 1978.

Sollicité par des médias (Vogue, Médias, Marie-Claire, Marie-France, Studio Magazine…) et des lieux comme l’Opéra de Paris. De New-York en Chine, il réalise les portraits d’hommes et de femmes du monde entier.

Il initie en 1992 un travail personnel sur les personnes clés de sa terre natale, présenté dans l’ouvrage "Portraits de Bretagne" en 1994, et dont le tome 2 est en préparation. Il a activement participé à la création du Centre Atlantique de la Photographie, à Brest.

Didier Olivré met à présent en partage son talent pédagogique dans le cadre de formation dispensée à la photographie auprès d’un public d’avertis et de béotiens.

> Site web du photographe

Le festival Pluie d'images

La notion de décalé est notre fil conducteur. Nous avions opté pour ce thème avant la pandémie, son apparition n’a fait que renforcer notre choix. Décalé se veut joyeux et propose de faire un pas de côté pour découvrir l’insolite, le bizarre, le foutraque, de manière joyeuse ou ironique et sans voyeurisme, mais aussi pour partager des souvenirs, montrer l’absurdité du quotidien…

> Site web du festival

Informations pratiques

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