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Deux couches de synthèses ont été produites à partir des données brutes de la carte des grands types de végétation de Bretagne : une couche de synthèse communale et une couche de synthèse à la maille de 1km². Elles ont vocation à proposer une information simplifiée des chiffres clés ainsi que quelques synthèses produites à partir de la carte des grands types de végétation pour les personnes ne disposant pas de l’ingénierie ou des compétences en systèmes d’information géographique. Trois types de synthèses sont proposés.

 

         

 

Superficies et pourcentages par grand type de végétation

La couche de synthèse met à disposition des données de superficie par commune et par maille. Ces données de superficie ont ensuite été traduites en données relatives : pourcentage de la commune/de la maille occupée par grand type de végétation.

Exemples :

Densité des prés salés par commune à l'échelle de la Bretagne

Densité des prés salés par maille de 1km² à l'échelle de la Bretagne

 

Données de synthèse par grand type de milieu

Dans le cadre de projets d’identification et de caractérisation de trames vertes et bleues et de projets d’aménagement, les analyses portent souvent sur des grands types de milieux : landes, milieux boisés, espaces agricoles…

Pour faciliter ce travail, le Conservatoire propose un certain nombre de données de synthèse : regroupement des données de plusieurs classes de végétation pour produire des données par « grand type de milieu » ou par sous-trame du SRCE.

  • Densité de landes, tourbières et autres milieux associés.
  • Densité de milieux naturels et semi-naturels des sols humides.
  • Densité de milieux humides et aquatiques
  • Densité de milieux boisés.
  • Densité de milieux dunaires.
  • Densité de milieux à usages agricoles.
  • Densité de haies et talus.

Les données sont disponibles à la commune et à la maille de 1km².

Exemples :

Densité des landes et tourbières par commune à l'échelle de la Bretagne


Densité des landes et tourbières par maille de 1km² à l'échelle de la Bretagne

 

Données de synthèse et d’analyse fournissant des informations sur la diversité des milieux naturels d’un territoire

Le Conservatoire a produit un premier niveau d’information de synthèse et d’analyse à partir des données de la carte des grands types de végétation pour appréhender la valeur patrimoniale d’un territoire, mais aussi un degré « d’artificialisation ».

  • Diversité des milieux naturels et semi-naturels (indice de Shannon).
  • Richesse en milieux naturels et semi-naturels (Richesse).
  • Importance des milieux fortement influencés par l’Homme (Hémérobie).

Exemples :

Diversité des végétations naturelles et semi-naturelles par commune à l'échelle de la Bretagne

Diversité des végétations naturelles et semi-naturelles par maille de 1km² à l'échelle de la Bretagne

 

Ressources

La géomatique c’est quoi ? C’est la contraction de deux mots : géographie et informatique. Découvrez le métier discret et pourtant essentiel de géomaticienne avec Vanessa Sellin.
 

 

 


"Je m’appelle Vanessa Sellin et je suis géomaticienne au Conservatoire botanique national de Brest.

La géomatique c’est quoi ? C’est la contraction de deux mots : géographie et informatique.

Concrètement, l’essentiel de mon travail se passe derrière un écran d’ordinateur à traiter des données géographiques qui sont récoltées sur le terrain par mes collègues botanistes, phytosociologues ou par des partenaires du Conservatoire. Et l’objectif c’est de traiter ces données géographiques pour en extraire des nouvelles informations que l’on va valoriser sous forme de cartes ou de statistiques.

Gestion des données géographiques.

Il s’agit dans un premier temps d’intégrer et de valider dans les bases toutes les données qui nous sont envoyées ou qui sont saisies via nos applications de saisie en ligne. Cela peut être des inventaires de terrain, bibliographiques ou toute autre donnée de localisation précise d’espèces, d’habitats ou de végétations.

Traitement des données géographiques.

Pour traiter les données, on utilise un système d’information géographique. Qu’est-ce qu’un SIG ? C’est à la fois les bases de données dans lesquelles sont stockées les données géographiques mais également les applications spécifiques qui nous permettent de faire interagir ces données entre elles pour produire de nouvelles informations elles-mêmes géoréférencées. On peut aussi faire appel à des données géographiques de référence de producteurs extérieurs comme par exemple des données sur les zones humides ou sur le sol, ce qui va nous permettre d’enrichir nos analyses.

Diffusion des données géographiques.

Ou trouve-t-on cette plante ? Est-ce qu’elle est rare ? Menacée ? Protégée ? Invasive ? Quel type de végétation je vais trouver sur mon territoire ? C’est le type de question qui nous sont très fréquemment posées au Conservatoire et en tant que structure référente dans son domaine, nous sommes tenus de produire des données qui soient cohérentes, fiables, traçables et de les mettre à disposition du public.

Pour se faire, on a développé des applications de consultation en ligne et des catalogues de données qui sont mis à disposition d’un très large public.

Au Conservatoire botanique national de Brest, on est chargé de produire des analyses qui sont utiles aux professionnels responsables de l’aménagement du territoire et de la gestion du patrimoine naturel."

 

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Gaëtan Masson est l’un des 20 chargé.e.s d’étude flore et habitats au Conservatoire botanique national de Brest. En quoi consiste son métier ? Découvrez le en vidéo dans le premier épisode d'une websérie réalisée par le Conservatoire botanique et Klorane Botanical Foundation sur les métiers de la botanique.
 

 

 


"Je m’appelle Gaëtan Masson, je suis chargé d’études flore et habitats au Conservatoire botanique national de Brest.

Mon métier consiste à observer et décrire la flore sauvage de Bretagne.

Botanique.

C’est la discipline scientifique à la base de mon travail. C’est-à-dire que je suis amené à reconnaître et identifier les familles, les genres et les espèces de plantes que j’observe sur le terrain. A l’échelle d’un territoire comme la Bretagne par exemple, cela nous amène à analyser la répartition des espèces, d’identifier celles qui sont rares et celles qui sont plus communes. C’est de cette mission de connaissance que découle le reste de mon travail.

Milieu naturel.

Reconnaître les plantes permet aussi de comprendre sur le terrain comment elles se regroupent. On se donne des clés pour comprendre les conditions écologiques qui déterminent les milieux naturels. On analyse aussi les milieux naturels qui sont communs et ceux qui sont plus rares.

Expertise.

Nous sommes sollicités au Conservatoire botanique national de Brest pour répondre à des questions diverses ayant trait à la connaissance ou la gestion de la flore sauvage et des milieux naturels. On accompagne les gestionnaires d’espaces naturels ou les politiques publiques liées à l’environnement, par exemple les atlas de biodiversité communale, les réserves naturelles ou encore le dispositif européen Natua 2000 par exemple.

Conservation.

Enfin et c’est sans doute la finalité de mes missions, préserver la diversité les plantes et les milieux naturels qui sont identifiés comme rares et menacés. On va pouvoir le faire grâce à deux types de mesures : les mesures in situ, c’est-à-dire sur le terrain, avec par exemple le suivi de population ou la mise en place de mesures de gestion, et les mesures ex situ, c’est-à-dire en dehors du terrain, en laboratoire pour la préservation de graines ou de spores ou la multiplication sous serres.

Notre travail et les moyens techniques dont nous disposons ont pour finalité de conseiller, d’accompagner et surtout de préserver les plantes et les milieux naturels identifiés comme rares et en danger sur notre territoire."

 

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Delphine Cabanis est technicienne de conservation. Son métier se partage entre les serres, le jardin, son bureau et elle va régulièrement à l'étranger comme à Madagascar ou à l'île Maurice. Découvrez dans en vidéo, un métier tout terrain !
 

 

 


"Je m’appelle Delphine Cabanis et je suis technicienne de conservation au Conservatoire botanique national de Brest.

Mon métier se partage entre les serres, le jardin et mon bureau, et je vais régulièrement à l’étranger, à Madagascar ou à l’île Maurice.

Expertise.

Suite à des demandes locales, nous participons à des projets et des programmes de conservation d’espèces ou de milieux et nous apportons notre expertise pour mettre en place des outils de conservation adaptés. Le but : sauvegarder des espèces végétales et participer à la préservation de milieux menacés.

Conservation ex situ.

Quand un environnement est trop dégradé on ne peut plus conserver des espèces à l’intérieur, on les conserve donc en ex situ, c’est-à-dire à l’extérieur de leur milieu. Nous les multiplions en serres dans le but de les réintroduire ensuite dans leur habitat d’origine.
A titre d’exemple, nous travaillons avec des partenaires malgaches sur le Baobab de Suarez qui est en danger de disparition. Nous travaillons également avec des partenaires mauriciens autour de Cylindrocline commersonii ou Hyophorbe amaricaulis qui sont tous les deux au bord de l’extinction.

Gestion de la collection.

Après 40 ans d’existence, le Conservatoire botanique national de Brest possède la troisième plus grande collection au monde d’espèces menacées sous forme de graines ou de plantes, avec environ 4 100 taxons.
Je travaille en étroite collaboration avec les jardiniers de Brest métropole et nous multiplions ces espèces. Je participe à la gestion de cette collection, je l’inventorie, je mets en place des protocoles de culture ou de suivi de certaines espèces menacées.

Les moyens techniques dont nous disposons au Conservatoire nous permettent d’accompagner et de conseiller au mieux les partenaires sur place pour sauvegarder des espèces menacées et des milieux en danger."

 

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Arborescence dans le R.N.F.O

(onglet « Consultation »)

 

Le genre Wolffia est un groupe de lentilles d’eau comprenant les plus petites plantes à fleurs connues au monde d'une taille de l’ordre du millimètre.

Jusqu’à présent, seule Wolffia arrhiza était connue et indigène en France. Au cours de la dernière décennie, la connaissance a progressé avec la détection de deux nouvelles espèces exotiques : W. columbiana (originaire d'Amérique) et W. globosa (originaire d'Asie).

 


Wolffia arrhiza © Julien Geslin (CBN de Brest)

Wolffia columbiana © Mikaël Tréguier (Aquascop)

 

 

Critères morphologiques principaux à examiner

Compte tenu de leur petite taille, il est nécessaire de prélever des individus pour les étudier sous une loupe binoculaire et un miscroscope. L’identification demande une grande attention en particulier des éléments suivants :

  • rapport longueur/largeur et profondeur/largeur des frondes,
  • forme et couleur de la partie supérieure des frondes,
  • nombre de stomate à la surface des frondes.

 


Wolffia columbiana © Mikaël Tréguier (Aquascop)
à gauche et au centre : éclairage par-dessus
à droite : vue de 2 stomates

 

Commentaires

En l’état, si la présence de Wolffia arrhiza est bien avérée dans le nord-ouest de la France, la méconnaissance des autres plantes laisse supposer des confusions alors que W. columbiana vient d’être découverte à Angers en octobre 2021 par Mikaël Tréguier d'Aquascop.

Nous manquons de recul sur l’appréciation des critères d’identification, la variabilité morphologique des taxons, ou encore le milieu de vie visiblement assez similaire (voiles flottants des eaux méso à eutrophes).

Nous attirons donc l’attention des botanistes sur ce genre et l’arrivée de ces nouvelles espèces exotiques qui pourraient sans doute s’installer durablement dans le territoire, si ce n’est pas déjà le cas.

A la lumière de ces éléments, nous vous invitons à retourner sur les stations de Wolffia arrhiza afin de vérifier l'identité de la plante présente.

 

Documents de référence

 

Sites Internet de référence