Titre : |
Comportement dynamique de la microflore degradant le 2, 4-D : évolution de la biomasse et de son activité |
Type de document : |
texte imprimé |
Auteurs : |
Guy Soulas, Auteur |
Importance : |
pp. 270-276 |
Langues : |
Français (fre) |
Catégories : |
[Thèmes] Pédologie (sol)
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Mots-clés : |
biomass biologie des populations microbiologie des sols |
Résumé : |
"Lorsqu'on analyse en termes cinétiques un processus microbien, l'une des variables-clé est la taille de la population (ou des populations) microbienne(s) qui contrôle(nt) le processus. Le problème de l'accès expérimental à ce type de variable a été résolu pour des études en milieu liquide. Il n'en est pas de même lorsqu'on s'intéresse à des phénomènes se déroulant dans le sol où la détermination de la taille d'une population microbienne reste problématique. Jusqu'à un passé récent, la technique de suspension-dilution suivie d'un comptage est restée la seule accessible en dépit de ses inconvénients majeurs : la faiblesse de sa précision et la lourdeur de sa mise en œuvre. En 1976, Jenkinson et Powlson proposaient une méthode destinée à l'estimation de la biomasse totale d'un sol. Son principe est le suivant : on fait subir à un échantillon de sol un traitement biocide (vapeurs de chloroforme) afin de tuer la presque totalité des microorganismes du sol. Le sol ainsi désinfecté est ensuite remis en incubation. Les microorganismes qui ont survécu au traitement biocide utilisent comme source de carbone et d'énergie ces corps microbiens tués. On obtient, par rapport à un témoin non désinfecté, un excédent de carbone minéralisé en rapport avec la taille du compartiment microbien tué. Cette méthode, grâce à l'utilisation de marqueurs radioactifs, pouvait être adaptée à la détermination de la taille d'une population microbienne spécifique, telle que celle qui dégrade le 2,4-D. Ainsi, en alimentant ces microorganismes avec du 2,4-D marqué au 1 C il est possible de les marquer sélectivement. Une fumigation suivie d'une remise en incubation donne un dégagement de 14CO2 qui, dans certaines conditions, est proportionnel à la biomasse dégradante (Soulas et al., 1984).
Trois conditions doivent en effet être remplies :
-1 : Le 2,4-D-14 C encore présent dans le sol ne doit pas être à l'origine d'un dégagement "parasite" de 14 CO2 lors de l'incubation qui suit la fumigation. Ce point a été vérifié.
-2 : Le marquage de la molécule de 2,4-D doit se situer sur la partie la plus stable de la molécule, le cycle aromatique. Dans ces conditions, ce pourcentage de radioactivité incorporée se confond avec le pourcentage de 2,4-D assimilé ; il est alors possible de calculer un accroissement théorique du carbone microbien.
-3 : Enfin, cet accroissement théorique de la population dégradante ne correspond à un accroissement réel que si l'on a à faire à une consommation de croissance et non de maintenance. C'est ce dernier point que nous avons étudié au cours de ce travail." (source : auteur) |
Type de publication : |
article de livre |
Référence biblio : |
Soulas G., 1987 - Comportement dynamique de la microflore degradant le 2, 4-D : évolution de la biomasse et de son activité. In : CNRS, 1987 - Biologie des populations : actes du colloque (Lyon, 4-6 septembre 1986). Lyon : Université Claude Bernard. Institut d'analyse des systèmes biologiques et socio-économiques, 270-276. |
ID PMB : |
72912 |
Permalink : |
http://www.cbnbrest.fr/catalogue_en_ligne/index.php?lvl=notice_display&id=72912 |
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